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 Deux milles nains : l'ode hissée de l'espèce

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Haut Seigneur
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Deux milles nains : l'ode hissée de l'espèce Empty
MessageSujet: Deux milles nains : l'ode hissée de l'espèce   Deux milles nains : l'ode hissée de l'espèce Icon_minitimeSam 13 Aoû - 15:42

Un homme entre dans le bar, le visage perdu sous la capuche d’un manteau de cuir épais qui lui descend jusqu’aux chevilles. Le temps a laissé des stigmates sur cette peau, et nul doute que l’on pourrait y lire dans les replis les traces de mille et une aventures.

D’une main, l’homme retire la capuche tandis que de l’autre il tire sur la cordelette de chanvre qui maintient les deux pans du manteau fermés. Jetant négligemment ce dernier sur le comptoir, il sort d’une de ses poches un livre, et le brandit comme une épée au dessus de sa tête. L’assemblée est stupéfaite tant de ce petit volume usé jusqu’à la corde semble jaillir la grâce, le savoir, la vérité et des miettes de pain. C’est alors que l’homme s’exclame :

-Viendez !!! Viendez les petits Nenfants Corporatistes. Je m’en vais vous raconter la véritable histoire des Nibelungen. Tout du moins celle que tous ignorent, celle qui fut fondatrice de la nation que vous avez connu.
-C’est quoi un Nibelungen Môssieur ?

Quelques rires un tantinet moqueurs sont bien vite stoppés par la main du conteur qui se tend et dispense ses ordres tel un chef d’orchestre. L’homme reprend sur un ton empreint de douceur :

-Bienheureux soit le nouveau né car il est apte à entendre pleinement la vérité ! Les Nibelungen sont des nains, mais pas n’importe quels nains. Ceux-là même qui vécurent dans le royaume des GRONTI.
-Ohhhhhhhh !!!! Les géants ? Les golgotas ??
-Oui mes petits, oui ….
-Haannnnnnnnnnn !!!!


Les yeux des petits Nenfants Corporatistes trahissaient l’envie devant l’histoire qui allait leur être contée. Et c’est ainsi que l’homme démarra son histoire :

-Le conte s’appelle :
Deux mille nains : l’ode hissée de l’espèce (le clan Orteil-d’acier).


Depuis le jour de la fête de Gazul, un dieu Ancestral, où le rituel des runes avait rendu un verdict lourd de conséquences, les tours de garde se succédaient pour surveiller les barrières de porcelaine.

Quand Hargrim se prépara ce matin-là, non sans une certaine impatience teintée d’angoisse, il repensa au moment où tout avait commencé.

Ce furent deux amis qui assistèrent à l’événement. Branak et Grung s’étaient aventurés jusque sur les contreforts de Kadrin-la-grande-montagne-qui-tonne en territoire GRONTI. A leur retour, jetant un dernier regard sur le sommet, ils virent apparaître ce qui semblait être l’arc d’un disque avec des rebords, venu depuis les nuages. Ils n’en voyaient pas les autres bords tellement ce qui venait d’atterrir sur Kadrin-la-grande-montagne-qui-tonne était immense. Un temps médusé devant le spectacle grandiose, ils se précipitèrent au village et racontèrent au conseil des anciens ce qu’ils venaient de voir. La conjonction de cet événement avec la proximité de la fête de Gazul décida le conseil à faire mener le rituel des runes. Et ce fût Boria, la plus ancienne du clan Orteil-d’acier qui s’y colla. Le résultat ne tarda pas : DREK ou la grande ambition.
Il fut alors décidé d’explorer les abords du disque et de maintenir un attention constante jusqu’à l’arrivée d’un nouveau signe. D’aucun disaient déjà que le disque était le signe, permettant de donner une quête à une civilisation déclinante.
Ce fût au cours de ces explorations que les nains découvrirent que le disque était fait de porcelaine. Ils tentèrent bien des fois de faire le tour du disque mais jamais ils n’y parvinrent ou jamais n’en revinrent.

Ainsi, ce matin-là, Hargrim se préparait pour son tour de garde. Au moment où ses collègues et lui-même franchirent les portes du clan, Boria, qui se sentait une forme de responsabilité, les héla en leur souhaitant bonne chance. Il leur faudrait 4 jours pour se rendre au poste de garde des premiers contreforts et 6 mois pour ceux qui se rendaient au poste de garde au pied du disque.
Hargrim lui n’aurait que 4 jours de marche devant lui. Branak et Grung étaient du voyage, expliquant aux nouveaux ce qu’ils allaient voir. Les deux comparses, bien que n’étant jamais allés plus loin que les premiers contreforts, s’étaient autoproclamés experts des choses de Kadrin-la-grande-montagne-qui-tonne.
Ils arrivèrent à la nuit, Hargrim n’était pas triste de voir Branak et Grung continuer jusqu’au prochain poste de garde, ces deux-là auraient finit par avoir raison de sa santé mentale s’il avait du les supporter un jour de plus. La nuit fut courte, et le début de la journée qui suivit se passa dans un calme relatif ne serait-ce les quelques Varags errants à qui il fallait fendre le crâne. Une belle journée pour un nain à dire vrai : une dose de mâchouillage de brindilles et une dose de fendouillage de crânes.

-C’est quoi un Varag Môssieur ? demanda un petit Nenfant Corporatiste.
-CHHHHHHHH, lui répondirent les autres
-Ce sont des chiens fous ou des loups, dit l’homme. Puis il reprit son récit :


Tandis qu’Hargrim nettoyait pour la énième fois de la journée sa hache (il ne faudrait pas qu’une saleté vienne à vous faire rater un bon p’tit fendouillage, pas vrai ?), il vit un reflet sur le mail. Il bondit en avant tout en exécutant une rotation qui lui permit de faire face à se qui se présentait derrière lui … rien … et puis il leva les yeux et c’est alors qu’il le vit. Hargrim resta un temps figé contemplant cette horreur qui allait détruire à n’en pas douter son monde. Un aérolithe titanesque ayant la forme d’une poutre, déchirait les nuages et se précipitait sur le sommet de Kadrin-la-grande-montagne-qui-tonne. Il allait frapper le disque de porcelaine et le pulvériser. Il tombait droit comme un I, il ne restait à Hargrim que quelques instants, sa vie défila rapidement dans son esprit et puis l’aérolithe arriva au point de percussion. Hargrim ferma les yeux attendant le bruit sourd de l’impact … rien … ouvrant à nouveau les yeux, il vit que l’aérolithe se tenait droit sur le disque et que sa vie ne semblait pas devoir se terminer aujourd’hui.

Au village, pendant des jours, ce fût la frénésie la plus totale, puis le conseil décida qu’il s’agissait du signe tant attendu. Et c’est ainsi et avec l’insistance du chef de clan Stanley qu’il fût décidé d’envoyer une expédition de 2000 nains pour découvrir pourquoi cet aérolithe n’avait pas détruit toute la création. Kragdin, Korrig et Furagrum (dont on dit qu’il serait né de l’accouplement improbable d’un Melrhen et d’un citron jaune devant/vert derrière) prirent le commandement de l’expédition. Hargrim serait lui aussi du voyage.

Ainsi les 6 premiers mois parurent une éternité aux Nibelungen, heureusement que quelques Varags venaient égayer l’ordinaire, impatients qu’ils étaient de découvrir ce que leurs réservait le disque.

Une fois aux abords de celui-ci, ils entreprirent de creuser une galerie, espérant déboucher sur un plateau. Après trois semaines harassantes, ils parvinrent à ouvrir un chemin jusqu’à la lumière du jour et ils découvrirent des montagnes enneigées qui s’étendaient à perte de vue et qui s’élevaient jusqu’aux étoiles leurs semblaient-ils.

Ayant parcourut quelques mètres, ils s’aperçurent très vite qu’en fait de montagne, il n’y avait que de la neige, une immense épaisseur de neige. Korrig dit à Kragdin :

-Les dieux font bien les choses quand même !!! Cette incroyable épaisseur de neige aura contenu l’énergie de l’aérolithe …
-Oui mon ami … mais cette odeur …

Et en effet, un léger parfum commençait à se faire de plus en plus présent, entêtant, attisant leur faim.
Ils s’installèrent au bord du trou dans le disque pour la nuit afin de pouvoir redescendre sur la montagne et y abattre quelques arbres pour créer l’équipement nécessaire à une meilleure progression dans cette neige dense.
Les jours qui suivirent furent terribles, le froids était intense, et cette odeur … omniprésente …leur déchirait les entrailles tant elle leur donnait faim. Et ce fût alors que commença la folie. Plus l’expédition s’enfonçait dans ce territoire inconnu, plus le froid et la faim s’insinuait dans les corps et les esprits. Un premier nain épuisé, tomba dans la neige, face en avant…quand les autres nains s’approchèrent de lui pour le relever, ils entendirent un bruit de succion. Le relevant, ils l’entendirent hurler :

-Non !!! Laissez-moi, j’en veux encore, la neige à bon goût, elle est sucrée !!!

Puis il replongea dans la neige et quand les autres nains le relevèrent une nouvelle fois, son visage était congelé. Il mourut rapidement derrière.
Furagrum, témoin de la scène tonna :

-Je vous interdis de goûter ne serait-ce qu’à une seule bouchée de cette neige ensorcelée !! M’avez-vous bien compris ? Car ce ne sera pas le froid qui vous figera, mais ma hache.

Malheureusement, si le discours du chef eut un temps marqué les esprits, la tentation fût trop grande et au fil des mois de leur progression ils perdirent 1153 âmes.

Hargrim, ayant par de nombreuses fois, prouvé son courage, avançait en éclaireur, quand il aperçut la base de l’aérolithe plantée dans la neige :

-Base de l’aérolithe en vue !!! Base de l’aérolithe en vue !!! s’écria-t-il …
Kragdin et Korrig se précipitèrent à ses côtés
-En effet … dit Korrig
-+ 1 … dit Kragdin
-Je n’aurais pas dis mieux … dit Furagrum

Les Nibelungen, s’accordèrent une nuit de réflexion sur ce qu’il convenait de faire, et au petit matin, s’étant approché encore plus de l’aérolithe, ils entendirent son léger sifflement.
Comme convenu, Korrig se déplaça jusqu’à pouvoir toucher l’aérolite de la main. Il tendit le bras quand un début de grondement mélodieux se fit entendre dans les rangs Nibelungen. Quand sa main fut en contact avec la paroi de l’aérolithe il sentit plus amplement sa présence et son odeur sucré. C’est alors que le grondement se transforma en un chant, une ode :

Bambam bambam bambam bambam
Taaaaaaaaaaaaaaaaadaaaaaaaadada
Daadaadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
(ndlr : Ainsi parlait Zarthoustra de Strauss)

Le chant prenait de l’ampleur et entrait en harmonie avec le sifflement de l’aérolite quand un hurlement déchira le bel ordonnancement des créations de Gazul :

-GRONTI !!!!!!!! GRONTI !!!!! Rhâââaaaaaaaa !!!!

Surgit d’au-delà des nuages, un index gigantesque maintenu en tension par un pouce non moins gigantesque, descendait jusqu’à eux. Le pouce libéra l’index, qui se détendit tel un ressort emportant la majeure partie des Nibelungen. Les rares survivants furent épargnés. La main du Gronti empoignant l’aérolithe et l’emmenant dans les nuages.

Peu de temps après, le disque disparut pour ne jamais réapparaître. La nation décimée, jusque-là faite de cueilleurs/chasseurs changea de cosmogonie et devint la nation que vous connaissez. Et plus jamais Kadrin ne tonna.

Mais il y a une autre partie de l’histoire qu’il vous faut connaître, celle du côté des Grontis :

-Chérie, je peux me servir une glace vanille dans le service de porcelaine de ta mère ?
-Bien sûr, mais ne la mange pas tout de suite tu sais que cela te donne des ballonnements, laisse la prendre la température un peu.
-Ok, je vais me faire un mars glacé aussi.

Le Gronti, ouvre la porte du congélateur, sort le mars de la boite, l’enlève de son étui et le plante dans la glace vanille droit comme un I.

-J’attends que le mars commence à tomber et là je fais un sort à cette glace.
-Te voilà raisonnable.

10 minutes passent quand le Gronti revient vers l’assiette.

- Foutues bestioles, foutez moi le camp de ma glace.

Et d’une pichenette, le Gronti éradiqua une majeure partie de la menace. Prit une cuillère, creusa dans la glace pour récupérer souplement les survivants et les déposa au bord de l’assiette. Ceux-ci, tellement sur le choc, devraient ne jamais se souvenir d’avoir été ainsi évacués. Le Gronti se sentant coupable de son accès de colère entreprit de trouver une galaxie plus à même d’héberger des êtres tels que les Nibelungen. Ce qu’il fit …

Alors les petits nenfants, quelle est la morale de l’histoire ? Hein ? Et bien il y en a plusieurs :

1 Un mars et ça repart.
2 L’évolution suit son cours inexorable, et l’on a parfois l’impression de ne pas aller dans le sens de la marche, dites vous que c’est de votre capacité à sortir le positif de vos mésaventures que viendront vos plus grands succès.
3 L’expérience est une réduction symbolique de la vérité et conduit à de graves erreurs de jugements si elle sert des postures.
4 Peu importe le fondement des légendes, ce qui importe c’est pourquoi on en arrive là.
5 Si vous avez trouvé du sens ou une ellipse dans ce conte, veuillez vous allonger un moment, reprendre la lecture à tête reposée et si les symptômes persistent, allez consulter.
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