L'Olympe, 20h.
Dame Amsterimsque monta sans bruit à la chambre 750. Son silence avait suffit à Ambre Apple à comprendre que ça n'allait pas fort, et qu'il ne fallait pas déranger la jeune femme. Non, sous aucun prétexte. Elle était inhabituellement morose.
Une fois la porte fermée, elle appuya sur le petit bouton blanc lumineux qui fermait les rideaux. Il faisait sombre dans la pièce et la jeune corporatiste se sépara de son masque, le jeta violemment au sol dans une seconde de colère et s'allongea sur le lit, comme épuisée, vidée de toute substance de vie. Cette particularité tellement présente en elle de bonheur et de joie de vivre, celle qui plaisait autant aux Maîtres Corporatiste, celle qui lui avait permis de rentrer au sein de cette guilde... cette particularité qui faisait d'elle quelqu'un d'extraordinaire s'était éteint en elle. Elle avait perdu son entrain. N'avait plus aucun objectif. Voulait léguer son empire et rester cloitrée là, dans le noir, en attendant que la mort vienne frapper à la porte et l'enlève.
Par pur hasard, c'est en rentrant d'un séjour sur l'Indépendance que Mendoza entendit, tandis qu'il se dirigait vers sa chambre, que Dame Amsterimsque était présente, et avais perdu sa jovialité.
Sans réfléchir, il se détourna vers la chambre 750, et toqua à la porte:
et personne ne répondit. Il eut beau écouter à la porte, mais n'entendit rien.
Le regard vide et la mine blafarde, la jeune femme ne pleurait pas, mais des larmes coulaient sur son visage...
Elle n'entendait plus rien. la nuit s'était posée sur l'Olympe...
Elle n'entendait même plus son souffle. Elle se demanda alors si la mort avait fini par la trouver.
Tout était si noir...
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A l’Olympe, chambre 750, 4 heures du matin :
Soudain la porte du balcon s'ouvrit une ombre se faufila dans le noir, sans un mot. Il s'approcha de silhouette inerte allongée sur le lit. Ambre lui avait fait part de ses inquiétudes sur Dame Amsterimsque. Ne répondant pas à Mendoza, l'inquiétude grandit. Il s'approcha du lit et s'assied à côté de l’Impératrice. Il posa une main sur sa poitrine, ce qu'il craignait était arrivé, la vie avait quitté l’Impératrice. Il réfléchit quelques secondes, se demandant ce qui avait pu la mettre dans un tel état. Mais il ne pu se résoudre à la laisser partir. Une lueur éclaira sa main. Puis il la retira et quelques secondes plus tard il pu entendre le souffle de l’Impératrice. Celle ci ouvrit les yeux et se rendant compte d'une présence dit :
- Qui est là ?
Une voix calme et douce se fit entendre.
- Du calme Dame Amsterimsque, je ne vous veux aucun mal, bien au contraire, on m'a informé de votre mal-être. Des gens s'inquiètent pour vous, cela n'est pas convenable pour une femme de votre rang. Je ne vous demanderai pas ce qui ne va pas, c'est votre affaire. Mais sachez que vous faites partie de la CSI, La CSI n'est pas qu'une simple Guilde, c'est une famille, Et comme toute famille quand un membre ne va pas bien, elle ne va pas bien. Et nous sommes tous prêts à vous soutenir.
L'homme marqua un temps pour laisser le temps à ses paroles de faire effet puis il reprit.
- Cet univers est cruel, et il n'est pas bon de rester seul dans son coin à se morfonde sur son sort. Quel que soit votre problème, Madame, vous devez trouver la force de le surmonter. Vous avez réussi à vivre jusqu'à présent, maintenant il faut apprendre a survivre pour espérez. Nous avons déjà perdu plusieurs membres chers à notre cœur et nous ne voulons pas vous compter parmi eux. Tout malheur que nous recevons ne doit pas être pris comme une fatalité mais comme une épreuve. Ce qui ne nous tu pas nous rend plus fort. Alors combattez madame. Pour l'amour du ciel. Ne vous laissez pas aller à la facilité, ce n'est pas digne de vous. Ne vous inquiétez pas personne ne sera se qui s'est réellement passé dans cette chambre. Puissiez-vous me pardonner…
Sur ces derniers mots l'homme disparut comme par magie. Dame Amsterimsque resta seule à réfléchir sur son sort. A se demander si ce qui venait de se passer était réel ou si c'était son imagination. Elle se tourna et vit sont masque posé à cote d'elle. Cassé.
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C’est dans une grande pièce lumineuse qu’Amsterimsque se réveilla. Elle crut au Paradis… mais elle avait bien trop mal au crâne pour y être. Elle ouvrit les yeux doucement. C’était terriblement flou. Un petit bip couinait près d’elle.
Elle émit un petit gémissement, à peine audible. Et un visage familier se pencha sur elle. Elle ne le reconnut pas immédiatement. Un grand brun aux yeux immenses. On aurait dit un red… Un petit red clopinant, qui alla chercher une infirmière.
- Bonjour Madame, vous m’entendez ? dit gentiment la petite infirmière.
Aucun mot ne sortit de sa bouche. Seulement un tout petit gémissement. Elle essaya de mettre sa main sur son visage, mais elle n’y arrivait pas. L’infirmière lui éclaira les yeux avec une petite lampe de poche, posa sa main sur le front et chuchotta quelques mots à l’Impératrice, qui se détendit aussitôt. Puis elle s’adressa à l’homme :
- Votre amie doit encore se reposer. Elle réagit bien. Je pense qu’elle est plus solide qu’elle n’y parait. Le médecin va venir.
Elle sortit, laissant seule la malade et l’homme.
- Mendoza ? demanda une voix faiblarde sur le lit.
Le premier mot qu’elle ait prononcé. Il se retourna brusquement, une étincelle dans les yeux. Il se rapprocha et s’assied au bord du lit.
- Oui... Ca va mieux ?
Il lui caressait le front. Elle lui prit la main qui était tout près de la sienne, fit un signe de la tête en signe d’acquiescement et ferma les yeux.
Il lui parla avec une voix posée, comme s’il avait répété son discours pendant des jours :
- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Votre corps s’est empoisonné lui-même. Vous avez eu de la chance, Impératrice. J’étais inquiet. Vous étiez à moitié morte lorsque je vous ai trouvé. En fait vous avez été morte, selon le médecin. On ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé. Vous revenez de loin. Vous récupérez bien. Cela fait bientôt quatre jours que vous dormez. Vous êtes à l’hôpital militaire de Némésis, dans un secteur Haute Sécurité. Le général Motius a pris le commandement temporaire sur Arctarus. (Il s’arrêta un instant) J’ai cru vous perdre, Impératrice. Beaucoup de vos amis ont cru vous perdre. Je ne sais pas si vous désiriez être là aujourd’hui, parmi nous, mais vous ne pouviez pas être seule à en décider sur un coup de tête.
- Mais je suis là… Comment ais-je pu vouloir vous abandonner ?
Elle ouvrit ses yeux, comme si elle ne s’était réveillée qu’à cet instant, et un regard tendre et humide croisa les yeux de Mendoza, dont le cœur cessa de battre un instant. Puis elle baissa les yeux et entreprit de s’expliquer à propos de son geste.
- J’ai été égoïste. Je ne supportais plus mon image. Je ne supportais plus de me cacher constamment. Je ne vivais dans les regards des autres que par un masque ridicule, et non par ma personnalité. Même si j’ai sincèrement souhaité disparaître, je suis heureuse d’être là… avec…
Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Un grand homme fit irruption dans la chambre. Ce n’était pas un médecin. Loin de là. Keyan Jenkins. Il avait pu se libérer.
- Salut ! (il avait gardé son air enfantin et un sourire plein de malice) Bienvenue à Némésis ! Pour une première visite, tu choisis les endroits les plus chouettes, dis moi !
- Oui, j’ai le chic pour ça…
- Je ne peux pas rester. (il s’adressa à Mendoza) Votre blessure vous fait encore mal à ce que je vois. Je vous accorde encore 1 mois de permission. Il s’en suivit un clin d’œil qu’Amsterimsque fit mine de ne pas remarquer.
- Merci de ta visite.
- Je t’en prie. Soigne-toi bien.
Jenkins croisa un homme en blouse blanche en sortant.
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Après la visite du médecin, Amsterimsque se sentait vraiment mieux. Elle posa ses mains sur son visage. L’infirmière avait dit vrai. Plus une seule cicatrice. Une peau fine et veloutée. Un miracle !! Heureuse et velléitaire, elle essaya de se lever. Encore maladroite, elle fut rapidement rattrapée par un Mendoza en pleine forme.
- Je vois que votre blessure vous fait encore… affreusement… « souffrir »… lui dit-elle en souriant.
C’était la première fois qu’ils étaient si proches. Elle sentait l’air frôler ses joues. Elle sentait le souffle de Mendoza sur sa peau. Ils se regardèrent. Elle frissonnait… elle avait tellement désiré ce jour. Elle posa sa main sur la joue de Mendoza. Sa main ! Elle n’en croyait pas ses yeux ! Sa main était… réparée ! Plus de doigts bioniques ! Et son autre main, pareil ! Bouche bée, elle pleurait… de joie. Lui aussi, mais c’était de la voir si belle, si vivante…
Elle reprit enfin son calme.
- Edward, on peut se tutoyer. (il fit un signe de la tête en guise d’acquiescement, tout sourire) j’ai quelque chose d’important à te dire… Je pense que quelque chose est mort en moi… J’ai beaucoup réfléchi dans mon sommeil. Je dois quitter mon passé. Je vais reprendre le nom que mon père m’a donné à ma naissance. On ne m’a jamais appelé comme ça. De toute façon, tous ces secrets n’ont plus de sens. (elle releva sa tête, le regarda dans les yeux) Je m’appelle Eléanore. Eléanore Skygyver. Et je vais retourner sur Arctarus. J’aimerai que tu viennes avec moi… le temps que ta… « blessure » (elle regarda la jambe du valeureux soldat avec un regard peu approbateur, mais en souriant) soit enfin guérie.
Il chuchota un petit "oui". Son âme de guerrier l'avait temporairement abandonné.
Elle tenait debout, et les bras de Mendoza ne servaient plus qu’à les tenir près l’un de l’autre… et ils se rapprochaient encore…
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Elle avait survécu encore plus forte.
Sujet: La mort d'Amsterimsque 
Dim 8 Mar - 23:38
